Fonds Alfred DesRochers
Le fonds permet de mieux connaître la production littéraire de DesRochers, le rôle de chef de file et de conseiller qu’il joue auprès des écrivains de son époque, de même que les différentes facettes de sa personnalité. Il renferme sa correspondance avec ses contemporains (par exemple Louis Dantin, Claude-Henri Grignon, Germaine Guèvremont), ses écrits, poèmes, comptes rendus critiques, textes préparés pour la radio et en vue de conférences, contes, nouvelles, chansons, travaux relatifs à l’histoire des Cantons de l’Est, des notes, des pensées et un journal personnel. Rédigé entre 1935 et 1977, mais surtout à compter de 1967 lorsque DesRochers emménage à l’hôtel Le vieux Prince de Laprairie, il renferme des notes sur les péripéties de la vie de tous les jours, la température, les relations du poète avec ses amis, les visites que lui rendent les membres de sa famille, etc. Le fonds contient aussi des poèmes et des œuvres en prose que ses contemporains lui soumettent pour commentaires et qui portent des annotations de sa main, des critiques que d’autres font de son oeuvre, des coupures de journaux, des papiers personnels (correspondance avec sa famille, bulletins scolaires, contrats avec ses éditeurs, etc.), et des photographies.L’ajout de 2016 contient le carnet de récits des souvenirs d’Angéline DesRochers, adressé à son frère, le poète Alfred DesRochers (1948).
« Journal d’Alfred DesRochers,
Le journal du poète et journaliste Alfred DesRochers.
[…]
DesRochers consacre ses temps libres à la poésie, aussi bien comme créateur que comme animateur de divers groupes d’écrivains. Il met sur pied la Société des écrivains de l’Est et son salon, rue George à Sherbrooke, voit défiler les Françoise Gaudet-Smet, Louis Dantin, Albert Pelletier – le père du comédien Gilles Pelletier –, Germaine Guèvremont et Jeanne Grisé. En 1928, il publie son premier recueil de poèmes, intitulé L’offrande aux vierges folles. L’année suivante paraît À l’ombre de l’Orford, qui lui vaut plusieurs prix et distinctions. En 1967, il publie son dernier recueil, Élégies pour l’épouse en-allée, en hommage à sa femme décédée quelque temps auparavant. Récompensé par le prix Duvernay pour l’ensemble de son œuvre en 1964, DesRochers se voit également décerner en 1976 un doctorat honorifique de l’Université de Sherbrooke. Disparu le 12 octobre 1978 à l’âge de 77 ans, ce poète du terroir a su traduire le langage coloré des gens d’ici, tout comme l’a fait par la suite sa fille Clémence par ses chansons et ses monologues. »