Four à charbon de bois, Alexandre Paquet, Saint Raymond, Portneuf
Le métier de charbonnier, est-ce que vous connaissez? Métier transmis d’une génération à l’autre, c’est aujourd’hui un savoir-faire en déclin. En raison du manque de relève et de la rareté des débouchés commerciaux, la production de charbon de bois est en forte baisse, voire quasiment inexistante dans plusieurs régions du Québec. Pourtant, il fut un temps où des centaines de fours à charbon produisaient ce combustible en quantité considérable, surtout à l’époque des deux Guerres mondiales. D’ailleurs, les charbonniers étaient exemptés de la loi sur la conscription, car la production de charbon était considérée comme un effort de guerre essentiel. […] La région de Portneuf, plus particulièrement les villes de Saint-Raymond, de Saint-Léonard et de Sainte-Christine-d’Auvergne, compte sur son territoire quelques-uns des derniers fours à charbon de bois encore en fonction dans la province. Pendant les années 1940, plus de 300 fours à charbon étaient recensés dans Portneuf. Cette région était celle où la concentration de ce genre d’équipement était la plus élevée au Québec et, par le fait même, où la production de charbon était la plus prolifique. Évidemment, l’abondance de la matière première n’était pas étrangère à cette polarisation. La plupart des producteurs étaient des agriculteurs qui voyaient dans cette activité le moyen d’arrondir leurs fins de mois pendant les périodes plus creuses de l’année.