« Marcelle Gauvreau et ses écrits », Le front ouvrier, p. 10
« Dès 1910, le frère Marie-Victorin, botaniste autodidacte, rêve d’une publication qui pourrait remplacer la Flore canadienne (1862) de l’abbé Provancher. C’est en 1935 qu’il publie la Flore laurentienne, ouvrage illustré répertoriant et décrivant 1568 espèces végétales des régions les plus densément peuplées du Québec. La publication constitue l’aboutissement de 25 années d’identification et de recherche sur le terrain, réalisées de façon individuelle ainsi qu’avec son équipe de chercheurs, qui comprend notamment Marcelle Gauvreau, Jules Brunel et Jacques Rousseau.
L’ouvrage, qui comporte 917 pages, 2800 dessins et 22 cartes, se démarque des publications scientifiques de l’époque par ses descriptions faisant appel à des disciplines variées telles que l’ethnologie, l’histoire et la médecine. Il présente en outre une dimension politique importante par son désir d’être accessible à tous et de participer à une reconnaissance plus précise des particularités nationales de la flore québécoise.
Professeur et auteur prolifique, le frère Marie-Victorin est aussi le fondateur du Jardin botanique de Montréal. Éditée à trois reprises, sa Flore laurentienne sera un succès à l’échelle internationale, en plus de contribuer au développement du mouvement scientifique québécois. »