Péribonka
« Voilà 100 ans décédait Louis Hémon, l’auteur de Maria Chapdelaine, fauché par un train à l’âge de 32 ans. Il ignorait alors que son roman, publié de façon posthume, connaîtrait un tel succès : plus de 200 éditions dans une vingtaine de langues. De grands peintres québécois, tels Suzor-Côté, Clarence Gagnon et Jean-Paul Lemieux, transposeront son histoire en images. Des adaptations jeunesse, trois films, deux pièces de théâtre et des chansons s’en inspireront, sans compter les romans d’auteurs divers qui feront revivre Maria autrement. Autour de Maria Chapdelaine se greffent, outre les livres, des affiches, des films, des programmes de spectacles, des disques, des partitions musicales et même des cartes postales.
Le succès colossal de cette œuvre suscite bien sûr une vive curiosité envers les autres écrits de Louis Hémon – romans inédits, nouvelles, lettres, journal –, qu’on commence à publier dans les années 1920, tandis que sa personne et sa production littéraire font l’objet de multiples articles de périodiques, d’ouvrages documentaires variés puis de thèses et d’actes de colloque.
À cela s’ajoutent entre autres un musée et un monument Louis-Hémon situés à Péribonka, le village dans lequel Hémon a campé son héroïne, Maria Chapdelaine, ainsi que des rues Louis-Hémon dans plusieurs municipalités, notamment à Montréal, Québec, Saguenay, Alma, Sorel et Gatineau. En 2013, à l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, Louis Hémon est désigné personnage historique par le gouvernement du Québec et fait son entrée dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Pour un auteur français de passage au Québec, il s’agit d’une consécration étonnante qui démontre à quel point il a marqué, durablement, notre vie culturelle. »